Depuis son accès à l'indépendance , la Tunisie s'est donné deux priorités: la lutte contre l'analphabétisme et la libération de la femme. Et ce furent deux réussites puisque l'école devint obligatoire et accessible à tous même dans les contrées les plus isolées et le statut personnel de la femme fut proclamé, ainsi la femme obtint les mêmes droits que l'homme: droit de vote, droit à l'enseignement et droit au travail. De même la polygamie et la répudiation furent abolies. Ces deux éléments ont contribué, dans une large mesure, au développement du pays et lui ont permis de s'accrocher au wagon de la modernité.

Avant les événements de décembre 2010 et janvier 2011 qui ont provoqué la chute du Président Ben Ali, le niveau des atteintes à la liberté d'expression augmentait chaque année d'un cran : agressions physiques, harcèlement et arrestations de journalistes et de défenseurs des Droits de l'Homme se sont multipliés, et la censure d'Internet a été omniprésente. Le Président Ben Ali avait pu être réélu pour un cinquième mandat, avec près de 90 % des voix. Les voix dissonantes qui se sont exprimées dans les médias étrangers (Al Jazeera, France 24...) ont eu à subir un contrecoup. La lutte contre le terrorisme servait en outre aux autorités du régime Ben Ali à faire peser une chape de plomb sur la société civile, et justifiait toute forme de violations des droits des détenus. Soumise à une surveillance et à un harcèlement constants de ses membres (campagnes de diffamation, procès...), la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme ne pouvait pas exercer ses activités.

L'arabe, la langue du Coran, a été importée d'Orient par les tribus bédouines. Maintenant, comme dans tous les pays arabes, on distingue l'arabe classique, langue de l'éducation, de l'administration et des médias, de l'arabe dialectal, langage parlé qui varie selon les régions et les classes sociales. Le berbère est encore parlé par une minorité (moins de 1 %). La plupart des Tunisiens des grandes villes et des zones touristiques parlent (très bien) le français. Les jeunes qui n'ont pas fait d'études supérieures s'expriment peu en français.

La Tunisie est décalée de 1 heure en été par rapport à la France, en raison du ramadan qui, pendant quelques années, tombera en plein été. Lorsqu'il est 12 h à Paris, il est 11 h à Tunis. Pas de décalage en hiver.

Partout du 220 volts, prises identiques à celles que l'on trouve en France. Les lecteurs canadiens devront se munir d'un adaptateur.

Les noms des rues, dans certaines villes, ne sont pas toujours bien indiqués, voire pas du tout ! Dans le Sud, il arrive que seul le nom en arabe soit inscrit, et les habitants ne les connaissent pas toujours ou alors sous une dénomination non officielle (la rue du père d'Untel...). Certaines rues sont sans nom, d'autres ont perdu leurs indications, et parfois même le ravalement à la chaux a recouvert le numéro. En revanche, les panneaux routiers sont écrits en français et en arabe. Il n'y a pas de problème pour se repérer sur les axes principaux et même sur les secondaires.

Le service de poste restante fonctionne bien, mais demandez à vos correspondants d'écrire vos nom et prénom en majuscules. Cela facilite le travail du guichetier et évite bien des erreurs de classement. Se munir d'une pièce d'identité pour retirer son courrier. Les grands bureaux sont équipés d'un service de fax, font le change et possèdent souvent un distributeur pour cartes Visa et MasterCard.

L'indicatif des villes est intégré au numéro du correspondant, qui comporte donc 8 chiffres. Tous les numéros fixes commencent par le 7, les numéros de portables par 98, 22 ou 25. Les communications internationales sont parfois très difficiles à obtenir, principalement en été, le réseau étant surchargé. On vous demandera de renouveler votre appel pendant plusieurs heures. Réduction de 20 h à 7 h, ainsi que les dimanche et jours fériés. Évitez d'appeler ou d'envoyer un fax de l'hôtel, c'est plus cher. Dans toutes les villes, vous trouverez des « taxiphones » avec des cabines à pièces généralement ouvertes de 7 h à 23 h ou minuit. On y trouve souvent un fax et une photocopieuse.

Les opérateurs de téléphones portables locaux proposent l'acquisition d'un numéro de téléphone, idéal pour ceux qui restent un peu sur place. Pour pouvoir placer la nouvelle carte SIM, pensez à faire débloquer votre téléphone avant de partir auprès de votre opérateur. Il est également possible de le faire sur place. Il s'agit d'une manipulation assez simple mais parfois payante.

Il existe des centres appelés Publinet où l'on peut surfer sur le Web et envoyer des e-mails. Ils sont généralement ouverts tous les jours, jusqu'à tard. Compter autour de 2 Dt (1,20 ¬) pour 1 h. Mais attention, certains sites sont prohibés ! Des affiches ne manqueront pas de vous le rappeler.