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Culture-et-Traditions
Soleil, plages, dunes, palmiers et étendues désertiques. La Tunisie ne se contente pas d'en faire profiter ses nombreux visiteurs. Elle rentabilise aussi ses richesses naturelles en
attirant les producteurs de Hollywood. George Lucas n'est pas le seul à avoir été séduit par les paysages tunisiens pour les différents épisodes de Star Wars. Spielberg y tourna une
partie des Aventuriers de l'Arche perdue en 1980, Roman Polanski des scènes de Pirates (1986), et les Monty Python La Vie de Brian (1979). Mais les plus spectaculaires utilisations des
merveilleux paysages du désert se retrouvent dans Le Patient anglais (1996), d'Anthony Minghella, dont les images du survol des environs de Ksar-Ghilane et les travellings langoureux sur
les étendues du plateau de Nefta ont contribué à lui attribuer une pluie d'oscars. Cédric Klapisch y a également tourné Peut-être en 1999, un film dans lequel un Paris futuriste a été
reconstitué dans les dunes de Douz. Le cinéma tunisien, c'est aussi une belle filmographie.
La musique tunisienne est un carrefour d'influences venues du Machrek, du Maghreb, d'Andalousie et, aujourd'hui, du reste du monde. Elle se distingue d'une part par la diversité de ses
modes et rythmes, et d'autre part, par le malouf. On compte trois grands genres musicaux : les chants religieux inspirés du soufisme, la musique folklorique et les chansons récentes en
arabe moderne. Deux interprètes incarnent la richesse de la chanson traditionnelle : la talentueuse Sonia M'Barek et le célèbre Lotfi Bouchnak, qui fait figure de gloire nationale. Quant
aux influences contemporaines, elles se retrouvent d'abord chez le virtuose joueur d'oudh, Anouar Brahem. Le malouf est une musique traditionnelle, d'origine andalouse, qui couvre toutes
les formes du chant traditionnel. C'est devenu une véritable institution en Tunisie. Gharsa, un grand interprète, reprend le flambeau de son père et modernise le malouf. Enfin, de «
l'ancienne génération » on peut citer Saliha (musique traditionnelle tunisienne), Hedi Jouini et Ali Riahi (style andalou) qui demeurent de grands noms de la musique classique.
Le droit d'entrée varie de 3 à 5 Dt (1,60-2,60 ¬) pour les sites mineurs, autour de 7-9 Dt (3,60-4,70 ¬) pour les principaux musées comme celui du Bardo ou le site de Carthage, et jusqu'à
12 Dt (6,20 ¬) pour les gros complexes réunissant plusieurs attractions. Pour une visite virtuelle des principaux sites et musées, gérés par l'Agence de mise en valeur du Patrimoine et de
Promotion Culturelle (AMVPPC), connectez-vous sur patrimoinedetunisie.com.tn. Voir également le site de « Musées sans frontières ».
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Dougga
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Sbeïtla
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El Jem
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Kerkouane
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Bulla Régia
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Makthar
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Haïdra
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Oudhna
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Kalaat Senane
La quasi-totalité des médias est directement contrôlée par le gouvernement, ou appartient à des proches du président. La presse d'opposition est quant à elle financée par des groupes
politiques. Le journal indépendant Kalima n'a jamais reçu les autorisations nécessaires pour paraître. Il en est de même pour la télévision. Elle n'est accessible aujourd'hui que par
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le paient cher : coupures des lignes de téléphone, de fax et d'Internet, confiscation de passeport, interdiction de sortie du territoire, agressions, intimidations, emprisonnement. Depuis
sa réélection en 2009, la situation de la liberté de la presse s'est considérablement dégradée. Les sites d'opposition sont filtrés, les cybercafés sont surveillés, l'identité des
utilisateurs conservée. Certains sites communautaires de partage et d'échanges de données sont régulièrement bloqués. Les titres de la presse étrangère sont régulièrement censurés dès
qu'ils publient des articles critiques à l'égard du pouvoir tunisien.
C'est une cuisine très épicée sur laquelle règne l'harissa. Le poisson se consomme beaucoup le long des côtes mais il semble que, globalement, la viande le surpasse en popularité. Dans la
plupart des restaurants, on vous apporte un assortiment d'amuse-gueule offerts par la maison.
- Le brick : crêpe très fine, pliée en demi-lune et frite, enveloppant un Suf et de la farce ou du thon.
- Le fricassé : beignet dans lequel on trouve du thon, des pommes de terre et de l'harissa.
- La salade tunisienne : à base de tomates, oignons et piments.
- La salade méchouia : salade cuite et refroidie. Elle se compose le plus souvent de piments « forts », de tomates grillées, d'ail et d'huile
d'olive.
- La chorba : bouillon avec des petites pâtes qui peut, à lui seul, constituer un repas économique.
- La chakchouka : ragout épicé dans lequel on trouve des oignons, des poivrons et un Suf mollet.
- Le couscous : la préparation varie selon la localité.
- Le mesfouf : couscous sucré à la cannelle, assorti de dattes dénoyautées, de raisins secs, de noix, d'amandes, de pistaches et même de grenades.
- La mosli : épaule d'agneau passée au four et accompagnée de pommes de terre et de piments.
- La kamounia : ragoût fait de morceaux de bSuf et de foie nageant dans une épaisse sauce au cumin.
- Le tajine : quiche gratinée à base de viande et de légumes.
- Le méchoui : désigne en Tunisie tout morceau de viande grillé sur la braise.
- Le kaftaji : mélange de légumes frits assaisonné à l'huile d'olive et à l'harissa
- La marqua : c'est un ragoût à base de sauce tomate accompagné de diverses viandes et légumes ainsi que d'olives (zitoun) et de raisins
secs (zbib).
- Chaque poisson a sa saison : on peut toutefois vous servir de la langouste toute l'année... avec le risque qu'elle soit congelée, renseignez-vous avant ; la
saison de la langouste s'étend de mars à juin. On mange le poisson grillé avec des herbes ou du fenouil et un filet de citron. Il est un peu cher et presque vendu au poids. Plus économique,
le complet de poissons est une assiette composée de plusieurs poissons grillés accompagnés de frites et de salade.
- Le sandwich au thon : sorte de pan-bagnat contenant du thon, des tomates, des piments et de l'huile d'olive.
- Les fruits tels que le melon, la pastèque, les dattes,
les raisins, les pêches, lesnèfles et les figues de Barbarie. Et les grenades, véritable caviar rose servi
avec du sucre et arrosé d'un peu d'eau de fleurs d'oranger.
- Pâtisseries : multiples douceurs orientales baignant dans le sirop de sucre. Vous y retrouverez
le baklawa fourré aux noisettes ou aux amandes (spécialité turque), le makroud, gâteau de semoule, d'amandes et de fleur
d'oranger souvent fourré aux dattes (d'origine berbère ; c'est la spécialité de Kairouan), et les loukoums. À Tataouine, vous ne pourrez passer à côté
des cornes de gazelles, la spécialité de la ville.
- Eau : évitez de boire l'eau du robinet (surtout dans le Sud).
- Thé à la menthe : ne refusez jamais le thé à la menthe si votre hôte vient à vous en offrir. Le thé à la menthe est une boisson saine et désaltérante... Au
café, demandez tout simplement « un thé » : inutile de préciser « à la menthe » ou vous risquez de vous retrouver avec du sirop de menthe dedans.
- Café : vous aurez le choix entre un café naturel (ou café filtre), un express (le même qu'en France) ou un turc. Le café au lait se prend
« crème » (beaucoup de lait, peu de café) ou « direct » (beaucoup de café, peu de lait).
- Jus de fruits : on en sert beaucoup dans les cafés. Les jus d'orange sont excellents lorsque ce sont des oranges pressées, mais dans les
hôtels, ils sont souvent faits à base de poudre. En saison, les jus de fraise sont la plupart du temps servis avec du lait. La citronnade s'obtient avec le
jus du citron entier (pulpe et écorce).
- Sirop d'orgeat : à base d'amandes douces et amères ou de pistaches, il est aussi vendu dans les pâtisseries et souvent proposé aux invités lors des mariages
en ville.
Un peuple attaché à ses croyances
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Minaret à Tunis, Tunisie.
Photo Claudette MARION
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Comme le stipule la Constitution tunisienne, la Tunisie est un Etat indépendant dont la religion est l'Islam.
Les Tunisiens sont croyants et pratiquants. Ils sont profondément respectueux des principes de l'Islam. Ce qui se traduit bien évidemment dans leur façon de vivre. Ils ne
boivent pas d'alcool, ils jeûnent pendant le mois du ramadan, ils célèbrent les différentes fêtes musulmanes. Les plus croyants répondent à l'appel de la prière 5 fois par jour. Mais les
contraintes de la vie active poussent certains à être plus souples...
Le peuple tunisien conserve quelques croyances d'origine berbère comme le mauvais oeil. Nombre de pratiques et de gri-gri doivent servir à le repousser.
Lors d'un voyage en Tunisie, vous verrez dans la campagne de petites constructions blanches appelées marabouts. Ce sont les tombeaux de sages qui, par leur méditation,
étaient censés guérir les malades et les aveugles. Aujourd'hui, les Tunisiens continuent à les prier et à leur demander quelques faveurs.
Tolérance et hospitalité
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La danseuse tunisienne
Photo Roger VANDERHOEVEN
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Tolérants, les Tunisiens ont accueilli sans aucun heurt les immigrés juifs et les ont laissé pratiquer leur culte. La plus importante communauté de juifs
se trouve sur l'île de Djerba, près de la synagogue la Ghriba.
Les Tunisiens sont réputés pour leur hospitalité. Les verres de thé à la menthe en sont la plus courante expression. Vous pourrez être invité à partager le couscous en
famille ou à participer à une de leurs fêtes religieuses.
De part le protectorat français, les Tunisiens ont appris à connaître la culture française et sont restés très francophiles. Partout où vous irez, vous rencontrerez un accueil
chaleureux.
Une vie communautaire
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Café Sidi Chebaane
Photo Claude RONDEAU
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Autrefois nomades rattachés à une tribu, les Tunisiens ont gardé ce goût de la vie en communauté. Deux lieux sont à cet égard symboliques : le hammam et le café.
Les maisons tunisiennes ne possèdent pas de salles de bain. La tradition est de se rendre au hammam. Les hommes y vont le matin, et les femmes l'après-midi. C'est l'occasion,
en plus de la fonction d'hygiène, de converser avec des amis et de se reposer.
Les hommes ont l'habitude de se rendre au café. Là, ils boivent du café ou du thé à la menthe (jamais d'alcool), ils discutent, ils fument des cigarettes ou la chicha
(narguilé) et ils jouent aux dominos. Si les femmes européennes sont tolérées en terrasse, il ne viendrait pas à l'idée d'une Tunisienne, même d'une femme jeune et moderne, de s'installer
dans un café.
Les mosquées sont aussi un lieu phare de rencontre. Elles furent les foyers des indépendantistes dans les années 1950.
Une société qui se rapproche des sociétés occidentales
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Le laveur de vitre
Photo Claude RONDEAU
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Les échanges économiques avec l'Europe et le tourisme de masse ont contribué progressivement à l'ouverture de la Tunisie. Elle est sans doute l'un des pays les plus ouverts du
Maghreb.
La politique sociale et économique du président Bourguiba a conduit la société tunisienne à se rapprocher du modèle occidental. Les lois promulguées ont considérablement fait
évoluer la position de la femme. La polygamie a été interdite. Les femmes partagent l'autorité parentale, vont à l'école et suivent des études, elles peuvent exercer une
activité professionnelle, elles ont le droit de voter, l'avortement est devenu légal... Dès le milieu des années 1990, 60% des femmes en âge de procréer avaient recours à un moyen de
contraception.
De grandes avancées ont été faites. Ces constats sont à nuancer en ce qui concerne le milieu rural. Par ailleurs, le poids des traditions n'a pas complètement disparu. Ainsi, passé 18h, une
femme qui se promènerait dans la rue serait très mal vue.
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